Un extrait du Discours de la servitude volontaire d'Étienne de la Boétie
[...] C'est un extreme malheur d'être sujet à un maître dont on ne peut jamais être certain qu'il sera bon, puisqu'il est toujours susceptible d'être mauvais quand il le voudra. Et avoir plusieurs maître, c'est, autant qu'on en a, être autant de fois extrêmement malheureux. [...] Je ne voudrais que tâcher de comprendre comment il peut arriver que tant d'hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n'a de puissance que celle qu'ils lui donneent; qui n'a de pouvoir de leur nuire que tant qu'ils en manifestent la volonté; qui ne saurait leur faire du mal que lorsqu,ils aiment mieux l'endurer que s'opposer à lui.
Référence: DE LA BOÉTIE Étienne Discours de la servitude volontaire, folio plus philosophie, 2008, 177 p.
Dans cet extrait, avoir un ou plusieurs tyran peut s'accompagner de malheur. Cela est toujours d'actualité aujourd'hui au moyen orient avec les soulèvements syrien contre Bachar Al-Assad et au nord de l'afrique avec le printemps arabe. Mais cette extrait ne s'aplique pas uniquement aux régimes de dictature mais aussi aux régimes démocratiques. Pourquoi une majorité de citoyen laisserais les pouvoirs de décisions entre les mains d'une minorité de dirigeant? Quand est-il bon pour le peuple de se soulever parce que leur dirigeant n'est plus se pourquoi les citoyens l'avaient placé au pouvoir?
